dimanche 21 mars 2010

10 raisons pour lesquelles il faut regarder Veronica Mars

Hey, hey!

J'inaugure aujourd'hui une nouvelle catégorie : 10 raisons (d'essayer, de voir, d'écouter...)
Le principe est simple, je vous donne 10 raisons pour lesquelles il faut, selon moi, "essayer" telle série, film... Et je commence par Veronica Mars, qui est pour moi l'une des meilleurs séries au monde =D.


D'abord un petit résumé pour veux qui ne connaîtraient pas du tout :
Veronica Mars est une adolescente impopulaire dans son lycée qui œuvre également en tant que détective privé pour des affaires bien diverses. Sa vie a été chamboulée par la mort de sa meilleure amie Lilly, un personnage énigmatique dont l'assassinat a affecté tous ses proches et ceux de l'héroïne. On suit les aventures de Veronica, entre ses problèmes personnels et ceux des autres, son "job" peu commun, son humour imparable et sa quête éternelle de la vérité et de la justice.

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Le côté série policière
On suit à chaque épisode une nouvelle aventure de Veronica Mars et chaque saison comporte une grosse intrigue. De l'ado affolée qui a perdu son chien au problème de violence raciste, on voit un peu de tout à travers les différentes enquêtes de Veronica dans les trois saisons. +1 pour la diversité donc.

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De la bonne musique
Un générique excellent notamment (We Used to be Friends des Dandy Warhols) mais aussi souvent quelques morceaux sympas du type Air, the Pixies, The Postal Service...

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De belles couleurs
Les couleurs de la série sont plutôt saturées et dans le clair-obscur, on voit un réel travail sur l'image, ça lui donne une ambiance particulière, parfois inquiétante, parfois joyeuse...

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L'ambiance de la série
Parlons-en de cette ambiance particulière d'ailleurs. Si elle se ressent nettement moins dans la troisième saison, les deux premières sont enveloppées dans une atmosphère "roman noir" assez oppressante bien que contrebalancée par des sujets moins sérieux (qui a volé la mascotte du lycée ?). Le meurtre de Lilly, catalyseur des évènements, en est la cause. Pour autant la série n'en devient pas toute noire. Et c'est aussi parce que le meurtre de Lilly est moins dans les mémoires dans la saison 3 que celle-ci perd l'ambiance particulière chère aux fans de Veronica Mars.

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Les thèmes abordés
Les thèmes abordés peuvent être assez graves. On parle d'inceste, de viol, de violence, d'intégrisme. Les personnages principaux de Veronica Mars ont des vies assez compliquées (ou pas comme Wallace ^^) et pourtant on ne verse jamais dans le mélodrame et les clichés abracadabrants, les scénaristes ont toujours su garder le ton juste.

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Les dialogues
Parmi les meilleurs que je connaisse, tout simplement. L'humour est présent partout, c'est génial. Combien de répliques emblématiques dans cette série ? On ne pourrait même pas compter. Je vous en citerai sûrement plus tard ;).

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Maturité
Dans la saison 2, Duncan a l'occasion de nous montrer qu'il est largement capable de prendre en main ses responsabilités, malheureusement cela le fait disparaître de la série. Mais dans l'épisode 11 de la saison 2, ce personnage un peu mou et hanté par ses démons nous apparaît comme un modèle. Way to go Duncan!

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Des personnages très bien construits
Sur Veronica Mars, on pourra dire que les scénaristes ont fait du bon travail. Les personnages, principaux ou secondaires, sont tous très intéressants. L'évolution de Logan, assez spectaculaire, est tellement bien faite qu'elle coule toute seule sans même nous étonner. Puis il y a Wallace et Mac qui soutiennent toujours Veronica, Duncan et le père de Veronica avec qui elle a souvent des rapports complexes. Il y a Weevil qui fait autant de faveurs à Veronica qu'elle lui en fait. Puis Beaver, l'un des personnages les plus complexes de la série (tellement que jusqu'à la fin on ne le comprend pas vraiment)...

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Veronica, l'héroïne
Veronica est une jeune fille audacieuse, impertinente, drôle, sexy et intelligente qui ne recule devant rien pour découvrir la vérité et servir la justice. Au début de la série, elle est une "exclue" de la société du lycée, elle peut compter ses amis sur les doigts d'une main, ses anciens amis lui ont complètement tourné le dos. Mais elle ne va pas s'apitoyer sur elle-même pour autant, c'est une héroïne forte, qu'on admire. On s'attache à elle et on suit avec plaisir ses aventures investigatrices et ses joutes verbales. Son plus gros défaut, un défaut professionnel dira-t-on sûrement, est son manque de confiance en tout le monde (un de ses problèmes dans sa relation avec Logan notamment). Mais on est quand même très impressionnés par cette détective privée blonde haute comme trois pommes seulement armée de sa parole et son taser ^^.

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Le couple Veronica & Logan
Admettons que celui de Bones & Booth soit hors-concours (parce qu'il est spécial quand même ^^), c'est mon couple préféré de la télévision. Il arrive comme ça, au beau milieu de la saison 1 alors qu'au tout début on a quand même la nette impression que c'est d'une impossibilité totale. Et à travers leurs problèmes, leurs différents, leurs quêtes d'identité personnelles, ils ne cessent de s'éloigner et de se rapprocher, mais attention, c'est pas Les Feux de l'Amour ! Dans la saison 2, Logan décrit leur amour comme "épique !". C'est vrai que leur couple est l'un des rares de la télévision qui ait autant d'intensité. Même quand ils ne sont pas ensemble on sent toujours entre eux une tension palpable, une affection réciproque. Il y a un lien qu'on ne peut défaire entre ces deux-là. C'est juste beau.

dimanche 14 mars 2010

Nine


J'ai vu Nine début mars. Je commencerai d'abord par râler contre la presse française (pas toute mais une certaine partie quand même) qui s'est crue obligée de comparer ce film au 8 et demi de Fellini (que je compte voir à présent, par curiosité) et donc de le dénigrer allègrement. Je crois qu'il s'agit d'un hommage, mais en tout cas le film ne prétend pas être un remake... Après comparaison avec la presse anglaise, on s'aperçoit bien de la différence, eux savent apprécier une belle comédie musicale même si elle n'atteint pas les standards des grands maîtres (chose que je n'ai pas vérifiée d'ailleurs).

Il est certain que Nine n'aurait pas gagné l'oscar du meilleur scénario, le scénario sans être mauvais est assez "léger", il n'y a pas vraiment d'intrigue et ce ne sont pas les répliques qui contiennent l'essence du film. L'histoire se situe en 1965 à Rome, on suit quelque jours de la vie de Guido Contini, un grand réalisateur italien adulé de tous qui ne parvient ni à commencer d'écrire le scénario de son nouveau film Italia, ni même à fuir le monde du cinéma car partout on le reconnaît. Il y a en surface, son amour des femmes en général : son attirance pour telle journaliste, son obsession pour telle star, son attachement à sa maîtresse, sa Mamma! cliché italien tout de même ^^, et les problèmes que cela occasionne. Et puis plus profondément on voit les doutes de Guido, son questionnement de la religion, le problème de sa "vision" de la vie et de ses films, et puis son amour pour sa femme qui se ressent en filigrane tout au long.

Il y a la musique également, de qualité inégale : si on peut considérer Be Italian (Fergie) et Cinema Italiano (Kate Hudson) comme de très bonnes chansons et si j'ai également apprécié celles de Marion Cotillard, surtout la deuxième Take It All, d'autres sont agréables sans être géniales, parfois plus pour la performance que pour la chanson (Folies Bergères chantée par Judi Dench avec un superbe accent français, clap clap Dame Judi ! ^^) parfois assez "oubliables" comme celles de Sophia Loren et Nicole Kidman.

Enfin, le plus important à mes yeux et à ceux de ma mère amatrice de photographie : les images sont absolument magnifiques, chaque plan est beau, on vibre d'émotion même, et c'est là l'essence du film. C'est finalement peu courant de voir un film dont on sent qu'il repose sur sa qualité visuelle, même chez Joe Wright et Wong Kar-Waï le scénario garde une certaine importance, et Chicago le film précédent du réalisateur est totalement différent de ce point de vue. Et même si cela peut apparaître comme un défaut, je ne l'ai pas tellement ressenti, il me semblait que le scénario suffisait, que c'était son esthétisme qui "faisait" réellement le film. L'idée semble peut-être bizarre, mais je n'ai pas été déçue du tout. J'ai trouvé dommage qu'il y ait des gens incapables de ressentir cette beauté du le film comme certains critiques français ou les gens que j'ai vus sortir de la salle au bout d'un quart d'heure. Mamma mia! S'il n'y avait que la musique et les chorégraphies, mais non c'était juste beau. Inexplicable, il faut le voir, il faut le sentir, ce n'est pas un film cérébral qui fait réfléchir grâce aux mots, c'est un film qui touche l'âme.

Ma critique peut sembler très enthousiaste, elle est surtout le reflet de mon sentiment après avoir vu le film. Je ne le proclamerais pas un chef d'œuvre mais j'ai déjà bien envie de le revoir (et en VO cette fois) =D.

samedi 13 mars 2010

Pourquoi je regarde Gossip Girl



« J’aime Gossip Girl et je le revendique haut et fort. » C’est le titre d’un groupe sur Facebook que j’ai rejoint il y a peu. Je pense que son existence est assez représentative du phénomène de snobisme qu’on peut trouver en France face à beaucoup de séries américaines et certaines en particulier. Elles sont très facilement qualifiées de soap operas, même dans des articles prétendument sérieux probablement écrits par des gens qui ont vu la moitié d’un épisode et n’ont jamais vu de soap operas non plus mais qui ne se gênent pas pour faire des comparaisons ni fondées ni même explicitées. Il faut donc se justifier d’aimer une telle série. Eh bien justifions et faisons l’apologie, bien modeste je le reconnais, de Gossip Girl.

Il y a un an, en cours d’Anglais, sur le thème des nouvelles technologies, j’ai fait référence à la série Gossip Girl dont l’idée de base est la vie d’adolescents de la grande bourgeoisie New-Yorkaise du XXIème siècle vue à travers les yeux d’une bloggueuse anonyme, personnage central et pourtant ultra-secondaire dont la question de l’identité n’est posée qu’une fois réellement, à la fin de la saison 2, et dont on s’aperçoit qu’elle importe finalement très peu, à noter tout de même c’est Kristen Bell, aka Veronica Mars, qui fait la voix de la narratrice. Donc ayant fait référence à cette série que ma prof ne connaissait pas, je me tourne vers X, première de classe un tantinet prétentieuse, qui m’appelait pour me faire remarquer « Mais ça vole pas haut tout de même, hein ? », j’acquiesce en précisant que pourtant je ne peux m’empêcher de la suivre. Eh bien j’ai honte de moi. Je regrette d’avoir acquiescé si lâchement sans défendre Gossip Girl un minimum. Voici donc venu le temps pour moi de réfléchir et de clamer les raisons pour lesquelles j’aime cette série.

J’ai commencé à regarder Gossip Girl l’année (scolaire) dernière. J’étais intriguée par le pitch, non pas que je sois férue de potins et scandales, mais vous et moi savons bien que derrière chaque scandale se cachent les passions inavouées, et c’est là l‘intérêt X). Je ne m’attendais pas à quelque chose de profond, et très honnêtement ça ne l’est pas toujours (mais ça l’est quelques fois ^^). J’étais curieuse et c’est bien pour les gens curieux que les pilotes existent. J’ai apprécié le premier épisode, la « rencontre » entre Serena et Dan, bien qu’énième variation sur le cliché attirance d’une fille riche et belle pour un garçon pauvre et maladroit qui l’admire secrètement, était un point de départ intéressant, une entrée « in medias res » (le retour de Serena qui pose déjà de nombreuses questions) mais indirecte (le premier personnage sur lequel on se focalise est Dan qui ne vient pas du Upper East Side de Manhattan mais de Brooklyn) dans l’univers de la série.

Si au début, on assiste simplement au déroulement d’une intrigue dans un monde séduisant, attrayant, mais dangereux, ce qui est en fait la carte jouée par la promotion et sûrement à l’origine de la critique « soap opera » émise par des gens qui n’ont pas vu plus loin que la surface, on s’aperçoit assez vite que les personnages ne sont pas des adolescents caricaturés à l’extrême, du genre sales petits bourges très cachottiers, mais ont une dimension plus forte : ils ont leurs doutes et incertitudes, ils se construisent peu à peu. Ils ressemblent à tous les adolescents, avec des paillettes et des cuillères en argent dans la bouche en plus. Et c’est précisément pour cette raison qu’ils ne sont pas les ados américains typiques de la série « pour faire rêver » dont la vie, plus ou moins idyllique mais jamais très grave, semble tourner autour du sport, des filles/garçons et de ses problèmes émotionnels autour de la piscine, nombrilisme en bikini Banana Moon. Dans Gossip Girl, comme dans Veronica Mars, des sujets plus sérieux sont parfois abordés (par exemple la raison du départ de Serena un an avant la saison 1), bon il y a aussi la dose de crises puériles de Blair…

Mais ce dont je parle évoque surtout la Californie… Il faut dire que Gossip Girl est bien de New York, et nulle part ailleurs. C’est l’une des seules séries où l’on sent vraiment qu’elle est habitée par New York. Il n’y a pas photo, la série est tournée dans les rues mêmes de cette ville, ce qui n’était pas le cas de Friends ou Seinfeld tournés entièrement ou presque en studio. Et puis il y a les Hamptons, dans combien de films ou séries entend-t-on parler de ce lieu pourtant emblématique de la haute bourgeoisie américaine ? Et l’ambiance même de la série, avec des vrais saisons (un Thanksgiving plus frisquet qu’un 4 juillet par exemple), et une sophistication qui vient bien du Nord-Est. Oui décidément, New-York est un élément central de la série, ce qui personnellement n’est pas pour me déplaire ^^. Evidemment, la série a un petit côté « vitrine de mode » mais étant donné le public visé (les jeunes filles/femmes) ça n’est pas très étonnant, ni désagréable =), ça peut même être considéré comme une de ses qualités, c’est une série où les personnages ont du style =D.

Je crois qu’il ne faut pas s’arrêter à l’idée de départ de la série « blog-tabloïd au sein d’un cercle élitiste » qui me semble assez réductrice, on l’oublie finalement assez vite dès qu’on commence à percevoir l’évolution des personnages au fil des épisodes (la saison 3 diffère du coup pas mal de la saison 1 car les plupart des personnages ont quitté le lycée et ont mûri un peu) ainsi que le cliché « fêtes, champagne et limousines ». Il y a de ça, mais il y en a aussi dans du F. Scott Fitzgerald et personne n’ira dire qu’il écrivait du soap. On m’a dit également que la série valait beaucoup mieux que les livres, ce qui est toujours un bon argument : on a fait pire, en livre en plus, sur le même thème. Bref, plutôt que d’écouter les snobs ou de vous endormir à lire mon blabla positif, regardez donc et jugez par vous-mêmes, il n’y a pas de meilleur moyen au monde =).

Music

Juste parce que cette parole dans la chanson Married With Children de Oasis (sur l'album Definitely Maybe) m'a marquée ^^ et que j'ai passé du temps à réaliser cette image.
Ce soir le thème est la musique =P.

"Your music's shite, it keeps me up all night, up all night..."